En cette septième journée de randonnées dans les Ecrins, j’avais besoin d’un jour de “repos”. Alors, je prends le train direction Briançon avec un seul objectif en tête: effectuer la via ferrata de la Croix de Toulouse. Pour une fois, je n’ai quasiment pas dévier de mon objectif. Il n’y aura que 10km de randonnée, et 500 mètres de via ferrata (pour 700 mètres de dénivelé). C’est également l’occasion de se promener dans la ville de Briançon.
Arrivé à la gare de Briançon, les falaises de la Croix de Toulouse se trouvent très facilement: c’est un flanc de montagne rocheux qui domine la ville. Il faut compter une heure à pieds pour atteindre le pied de la via ferrata: les 400 mètres de dénivelé peuvent être assez éprouvants, surtout sur le sentier d’approche de la via, qui se fait sur un sentier caillouteux à flanc de montagne. Se perdre est également possible si on cherche, comme moi, à vouloir couper certains lacets à travers bois!
Cette via ferrata est plutôt facile et ne comporte pas de passages difficiles ou en dévers. Très fréquentée en été par les groupes de touristes, les rochers peuvent néanmoins être lisses. J’avais la chance, ce jour-là, d’être quasiment seul à la grimper. Le début de la via est une succession de murs à barreaux. Quand la vue se dégage avec le passage au-dessus des arbres, l’ascension continue sur des margelles ou avec des barreaux. Ainsi, j’arrive très vite à la moitié de la via ferrata.
Le meilleur passage de cette via ferrata de la Croix de Toulouse est la passerelle du Président, au milieu. Elle permet de passer d’une aiguille à la falaise principale. Elle est courte, très récente, et offre une magnifique vue sur la vallée de Saint-Chaffrey, de la Durance et le Prorel. Si on baisse les yeux, on remarque qu’on se trouve au-dessus d’un immense ravin! L’ascension peut continuer ensuite. La via ferrata devient de plus en plus horizontale: un simple câble est désormais la seule aide pour avancer.
Vers la fin, la via ferrata prend soudainement fin au milieu d’un bois; aucun panneau n’indique quel chemin emprunter: je vous conseille de suivre la trace qui semble la plus empruntée (même si des arbres tombés sont en travers du chemin). Au bout de quelques dizaines de mètres, un câble apparaît et permet de reprendre le reste de la via ferrata, qui arrive très rapidement à l’Oratoire de la Croix de Toulouse: cette dernière partie ressemble plutôt à une randonnée qu’à une via ferrata; le câble n’est là que pour rassurer.
Une fois au sommet de la Croix de Toulouse, la vue est quasiment panoramique sur les vallées de Montgenèvre, de la Durance, et de Saint-Chaffrey. La redescente vers Briançon s’effectue via un sentier de GR et arrive au fort des Salettes. Comme il y a peu de trains à cette heure-ci, j’en profite pour faire un tour dans la ville de Briançon, son fort du Château. Je découvre alors le pont d’Asfeld, impressionnant au-dessus de la Durance, et les multiples cascades qui arrivent des hauteurs de Briançon.
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