Ce voyage dans la Forêt-Noire est particulier: il est entièrement fait en train, et avec deux uniques lignes sur place: le train de la Forêt-Noire entre Karlsruhe et Constance, et la ligne Constance-Fribourg. Serpentant dans les montagnes, le train offre alors de très beaux lieux d’escapades dans la nature. Comme souvent, j’ai pour habitude débuter un voyage pour une ballade relativement facile, mais toujours très belle.
Arrivé à Triberg depuis Paris en seulement 4h (avec un ICE et le train de la Forêt-Noire), j’entame dès le milieu de la journée une première randonnée sur le Schwarwald Erlebnisweg, le sentier du train de la Forêt-Noire: il emmène à travers les montagnes voir la ligne de chemin de fer passant entre et sous les montagnes et les forêts. En fin de journée, il est temps d’aller voir les célèbres cascades de Triberg, les plus grandes d’Allemagne. Les traces sont disponibles sur Visorando: Schwarzwald Erlebnisweg et cascades de Triberg.
Depuis la gare de Triberg, le début du sentier du train de la Forêt-Noire est très facile à trouver: il faut aller en bout de quai. De là, le chemin s’enfonce dans la forêt et monte jusqu’au lieu-dit Bachboeurnhof. Le sentier est fléché tout du long, et de nombreux panneaux indiquent la position et les points de passage remarquables. Le premier d’entre-eux est le tunnel de Alpirsbach. La plateforme d’observation est vraiment très près des voies, et on peut attendre le passage d’un train.
En redescendant dans la vallée, je tombe sur la plus grande horloge coucou du monde, sur la façade d’un magasin de coucous, juste au-dessus du Gutach, la rivière locale. A partir du musée du coucou, il faut grimper à flanc de montagne, dans la forêt. Je comprends très vite pourquoi elle est nommée Forêt-Noire: bien qu’il fasse grand soleil, l’intérieur de la forêt est sombre, les arbres sont tous droits, comme sortis de terre rapidement.
Arrivé en haut de la montagne, je prends la mesure de la prouesse technique de ce train de la Forêt-Noire: il serpente de tous les côtés, passe sous mes pieds, klaxonne en permanence. Il est difficile de dire quel méandre de voie est parcouru avant tel ou tel tunnel. Heureusement, quelques trains passent, ce qui est l’occasion de voir le circuit exact des voies. Le sentier est bien aménagé et offre de nombreux points de vue, dont plusieurs passerelles au-dessus du vide.
Le retour vers la ville de Triberg est facile et très bien fléché. Dans la ville se cache une autre merveille, cette fois-ci naturelle: les cascades, très connues en Allemagne puisque les plus hautes du pays. Orientées plein nord, elles offrent encore les stigmates du grand froid des jours précédents, ce qui n’est pas pour me déplaire. Hautes de 163 mètres, les cascades se succèdent dans un bruit assourdissant et une beauté rare, la couleur de la glace se mélangeant au blanc des remous de l’eau. Les chemins, aménagés, sont recouverts de glace, ce qui complique l’ascension vers le sommet des cascades. Une nouvelle fois, je laisse les photos parler.
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