Ecrins 2023 – Jour 2 – La vallée du Fournel

Pour ce premier jour complet dans les Ecrins, j’entame par une randonnée plutôt “plate” de 7 heures (pauses comprises). L’avantage de L’Argentière-la-Bessée est que de nombreux chemins de randonnée partent en étoile autour de la ville, dont ceux de la vallée du Fournel. Cette vallée n’est parcourue que partiellement par une petite route puis un chemin de graviers (et puis plus rien), ce qui rend cette vallée peu fréquentée par les randonneurs qui viennent en voiture. La randonnée du jour fait donc 26 kilomètres pour un petit peu plus de 800 mètres de dénivelé: un bon début!

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Ecrins 2023 – Jour 2
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Dormant au camping de la ville, j’en pars en longeant la Durance vers le Nord, et le plan Léothaud, célèbre plan pour kayakistes. Très vite, en quittant la rivière, les rues puis les chemins s’élèvent jusqu’au lieu-dit de la Blachière. C’est l’occasion, durant cette première ascension, de tourner le dos pour observer la ville en contrebas, avec la Durance et le Queyras en face. A La Blachière, le chemin passe sur une conduite-forcée qui mène tout droit à la centrale hydroélectrique du Fournel, 200 mètres plus bas.

Dormant au camping de la ville, j’en pars en longeant la Durance vers le Nord, et le plan Léothaud, célèbre plan pour kayakistes. Très vite, en quittant la rivière, les rues puis les chemins s’élèvent jusqu’au lieu-dit de la Blachière. C’est l’occasion, durant cette première ascension, de tourner le dos pour observer la ville en contrebas, avec la Durance et le Queyras en face. A La Blachière, le chemin passe sur une conduite-forcée qui mène tout droit à la centrale hydroélectrique du Fournel, 200 mètres plus bas.

Le plan Léothaud devant l’entrée de la vallée du Fournel
L’Argentière-la-Bessée vue vers le sud
Montée vers la vallée du Fournel

La partie plus naturelle de la journée commence à partir de La Blachière. Rapidement, une passerelle passe au-dessus du vide pour aller à la chapelle Saint-Roch, dominant l’entrée de la vallée du Fournel. En continuant le chemin, le chemin croise la route des mines d’argent, désertes à cette période hors-saison. C’est l’occasion de descendre tout en bas, le long de la rivière, pour voir ce qu’il reste de ces ruines. Information qui peu avoir son importance si vous aimez le canyoning: c’est de ces ruines que démarrent les nombreux circuits de canyoning de la vallée du Fournel!

Les mines d’argent de L’Argentière-la-Bessée au fond du Fournel

Je remonte des mines et marche sur la route sur un kilomètre environ jusqu’à atteindre un premier pont. Vous pouvez voir sur le tracé que j’ai tenté de longer rive gauche à partir de ce pont, mais le barrage en amont était en travaux, et le chemin barré, ce qui m’a obligé à rebrousser chemin… Sur cette partie du Fournel, le cours de la rivière est controlé par de multiples barrages. Mais une fois passé la centrale principale, le sentier devient impraticable pour les véhicules, et je suis désormais seul. Les paysages se dégagent, offrant de magnifiques vues sur les sommets environnants.

Le Fournel est plein de barrages en aval
Un papillon du Fournel sur un chardon
Papillon bleu sur chardon dans la vallée du Fournel
Au coeur de la vallée du Fournel, les sommets sont de plus en plus hauts et les ravins de plus en plus importants

Mais le plus surprenant est surtout la faune et la flore, riches et variées qui vivent là. Sans grande patience, vous pourrez observer des dizaines de papillons de toutes les couleurs, volant au dessus des prairies et des fleurs desséchées (comme les chardons de juillet). Je me suis fait surprendre par leur beauté, à tel point que quand je relève la tête quelques kilomètres plus loin, je me retrouve dans un environnement qui a complètement changé. Désormais, à force de s’enfoncer dans la vallée, les ravins se dressent à droite et à gauche.

Un alpage de la vallée du Fournel au pied de la Pendine

Progressivement, je croise des prairies et des chalets qui laissent penser à des alpages, mais surtout des paysages de profonde montagne avec des épineux très hauts, un torrent caillouteux et des falaises de toutes parts. C’est alors que j’arrive au bout du sentier que je comptais emprunter aujourd’hui: la réserve biologique de Deslioures. En juillet, cette réserve est parée de bleu grâce aux chardons en fleur (attention, ils sont protégés, pas question d’en cueillir ou de les piétiner!). C’est ici que je décide de faire une pause, seul dans ces paysages hors du monde.

Dans la vallée du Fournel, de vrais paysages de montagne avec les torrents, la forêt et les sommets
La réserve des chardons de Deslioures

Pour le chemin retour vers l’Argentière, je décide d’emprunter la rive droite du Fournel. Ce chemin est plus difficile que celui de la rive gauche puisque les nombreux ravins et torrents qui descendent des sommets le coupent (c’est à chaque fois des images d’apocalypse à la vue des dégâts: imaginer les torrents plein d’eau déferlant depuis les sommets rappelle aisément les dangers de la montagne). Mais petit à petit, des prairies réapparaissent, avec les papillons.

Les Pointes de Rougnoux au fond séparent la vallée du Fournel d’Orcières
La vallée du Fournel et le sommet de la Pendine à droite
L’Argentière-la-Bessée et le plan Léothaud, devant la Tête du Puy

Le reste du chemin est très agréable: le soleil tape fort et le sentier est au nord des falaises, à l’ombre. Contrairement au matin, le sentier ne redescend pas directement à l’Argentière: il passe par l’Ubac, et ne redescend qu’après. Cela permet d’avoir de magnifiques points de vue sur la ville d’abord (et la vallée de la Durance remontant vers Briançon), mais surtout sur la Tête du Puy, le sommet dominant l’Argentière à l’est.

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