Ecrins 2023 – Jour 3 – Le kilomètre vertical des Têtes

En ce troisième jour, il est temps de commencer les vraies randonnées. J’avais trois objectifs en venant dans les Ecrins: faire le kilomètre vertical des Têtes, grimper au glacier Blanc, et aller au lac de l’Ascension. Pauses comprises, il me faudra 7h30 pour faire la randonnée des Têtes, dont 1h30 sur le kilomètre vertical! La randonnée du jour fait 25 km avec près de 1200 mètres de dénivelé positif.

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Ecrins 2023 – Jour 3
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La montée vers les Têtes se fait par l’entrée de la vallée du Fournel

La première partie du parcours se fait sur le chemin emprunté la veille pour aller dans la vallée du Fournel. Le kilomètre vertical (indiqué par des panneaux de trail dans la ville de L’Argentière-la-Bessée) débute juste derrière les rails. Les 200 premiers mètres de dénivelé sont faciles puisqu’empruntés la vaille, via la Blachière.

Ce n’est qu’à l’Echaillon que les grosses pentes (20% de moyenne) démarrent. Le sentier est parfois à peine tracé et est souvent un éboulis de pierres. Très vite, je domine alors les bois puis la vallée du Fournel. Le sentier paraît interminable avec des lacets en permanence, puis un changement de versant.

Les Têtes

Mais d’un coup, vers 1800 mètres d’altitude, la forêt disparaît et de grandes prairies s’ouvrent. Une demi-heure plus tôt, j’avais vu le sommet des Têtes depuis sa base; désormais il est en face, presque à la même altitude. Le chemin pour l’atteindre devient plus facile, et atteindre le sommet à 2000 mètres se fait rapidement. Il est maintenant temps de faire une pause pour admirer le paysage qui s’ouvre devant, à 360 degrés.

Le sommet des Têtes

Au sud, 1000 mètres plus bas, la Durance coule au fond de la vallée. A l’Est, le sommet de la Tête du Puy (2532 mètres d’altitude) est étrangement près. Mais le plus beau est certainement la vue ouest et nord. A l’Ouest, je domine la vallée du Fournel parcourue la veille: les sensations de changements permanents de paysages s’expliquent alors: une partie de la vallée est couverte de forêts, sur des pentes douces; mais soudainement, les pentes deviennent raides et la vallée est privée de forêts.

La Durance vers le Sud depuis le sommet des Têtes
La vallée du Fournel depuis le sommet des Têtes
Les glaciers la vallée de Vallouise vus depuis le sommet des Têtes
Le glacier Blanc vu depuis les Têtes

Après une grosse heure à parcourir la crête sud, je me tourne alors vers le Nord: la surprise est totale puisque je vois au fond toute la vallée de Vallouise avec ses glaciers, dont le glacier Blanc, facilement identifiable. Il paraît à la même altitude que les Têtes, mais il ne faut pas s’y tromper: sa base est à 2800 mètres d’altitude, et son sommet derrière le pic le plus haut, à gauche des photos. Je ne le sais pas encore, mais 10 jours plus tard, je serai à sa base!

Le lac des Charbonnières avec le glacier Blanc en fond

Il est temps de commencer à entamer la redescente: j’avais initialement prévu de couper pour aller directement au col de la Pousterle. Mais n’étant pas encore fatigué, je décide de contourner Château-Lebrun par le Nord et d’aller voir les lacs qui sont derrière. C’est ainsi que je me retrouve au milieu de la forêt, en train de suivre le cap du lac des Charbonnières. Comme ce lac n’était pas sur le bon chemin, je dois retrouver mon chemin à la boussole, à travers bois. Mais le détour valait le coup: un lac d’altitude en forêt, avec les glaciers en fond.

Au sommet des Têtes, toujours des papillons

Une heure plus tard, j’arrive enfin au col de la Pousterle où je mange enfin. Ce col est accessible en voiture, il est donc plutôt fréquenté, mais très vite, quand il s’agit de marcher un peu, il n’y a plus personne. La redescente dans la vallée du Fournel commence par la ferme qui domine la vallée: c’est un refuge en hiver, et en été du bétail élit domicile. Le chemin (le GR) qui redescend est très escarpé, encore plus que la montée du matin: sous un soleil de plomb, les pierres glissent sous les pieds.

La ferme du col de la Pousterle
La vallée du Fournel depuis le col de la Pousterle

Heureusement, j’arrive sain et sauf en bas et je retourne à l’Argentière par le même chemin que la veille. En deux jours, j’ai donc déjà épuisé les chemins de randonnée de la vallée du Fournel. Le lendemain, une nouvelle vallée sera à découvrir!

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